Les restaurations
L'église d'Adon a bénéficié durant sa vie de plusieurs aménagements et de deux restaurations majeures.
1631
Le parchemin de 1631 nous révèle qu'une partie de la toiture a été refaite à neuf, qu'on a doté le sol de la nef d'un plancher, et qu'une corniche a été posée dans le choeur au niiveau du grand autel: il s'agit très certainement de la corniche qui depuis, a été positionnée sous le vitrail central, et sur laquelle se trouve aujourd'hui le tabernacle.
1863
Une première rénovation majeure fut organisée en 1863 par l'abbé Champault. L'Eglise à cette époque est encore seule décisionnaire et la principale source de financement.
C'est donc à ce moment que l'intérieur de l'église prit une allure très... 19eme. On a en effet voulu faire rupture avec le passé en obturant les 2 niches à droite du chœur, et en enduisant toute la surface des murs de plâtre, recouvert de peinture imitant pierres et joints.
On édifia deux petits autels de chaque coté de la nef, surmontés chacun d'une niche dans lesquelles se trouvaient les statues des saints auxquels ces autels étaient dédiés
De même, un chemin de croix en bois fut mis en place.
On en profita également pour rénover la toiture, et le dallage du sol fit aussi peau neuve.
C'est également de cette époque que datent les trois vitraux du chœur, datés de 1864, dont celui de St Pierre aux liens, patron de l'église, fut dédié à l'abbé Habert, le curé précédent (qui avait eu également en charge la paroisse de La Bussière)
Source: Archives Paroissiales
1975 - 1992
Au 20e, les responsabilités ont changé du tout au tout, puisque les lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat ont transferré aux collectivités locales la propriété et donc l'entretien des églises construites avant 1905.
C'est donc un financement public, mais pas uniquement, puisque la paroisse mit également la main à la poche, qui permit les grands travaux de rénovation qui commencèrent en 1975:
Source: Paix et Joie (bulletin Paroissial Pâques 1992
Voici un extrait de l'article de l'abbé Arbre, relatant l'avancement des travaux dans le bulletin Paroissial de Pâques 1992:
"Nous nous sommes, bien sûr, entourés des conseils de la "Commission d'Art Sacré" et de plusieurs prêtres qui ont déjà réalisé avec succès des travaux semblables dans leurs églises. Nous avons invité également M. Vinum, maître-verrier à Troyes et qui travaille pour les monuments historiques. C'est lui qui est chargé de la réfection d'une partie du vitrail central et des deux vitraux les plus anciens qui commençaient à tomber en morceaux...
Il avait été décidé que l'on ferait tout son possible pour conserver le chemin de croix, qui avait son "petit cachet XIXe" (et dont une "station" déjà n'avait plus que le cadre entourant une planche !) . Cela n'a pas pu se faire."
C'est l'entreprise Lanotte de La Bussière qui fut chargée des travaux. Mr Lanotte a eu l'excellent réflexe de prendre de nombreux clichés avant et pendant la restauration, qu'il a bien voulu bien voulu nous communiquer et dont certains sont reproduits ci dessous. Ils sont le seul témoignage de l'agencement de 1863:
Source: Mr Lanotte
Source: Mr Lanotte
Vue plongeante sur le choeur et les 3 vitraux, les murs ayant été mis
à nu.
On voit clairement les deux niches néo gothiques en bois sculté ainsi
qu'à l'extrème gauche, le petit autel juste dessous. Seules les statues
subsistent aujourd'hui. La chaire, ici posée sur le sol, n'a pas été
remontée.
Source: Mr Lanotte
En retirant les enduits, on a remis à jour les 2 niches qui avaient été
obturées en 1863. La plus petite, au fond, qui avaient une porte devait
servir de placard, la plus grande, au premier plan, a un petit évier
creusé dans la pierre avec une évacuation directe!
On pouvait lire au fond de la niche, la dédicace suivante: "Cette église
a été réparé (sic) par E N en 1863"